Sion-Waterloo, le match du siècle. Si je devais écrire une histoire sur le Valais, je prendrais parti pour le football, car comment écrire sur le Valais, sans parler de football. En 1815, conformément au Pacte fédéral, le Valais devra fournir 1280 hommes ( troupe d’élite ) pour le contingent de la Confédération. En Valais, tous les produits des sélections de l’équipe sont des mercenaires étrangers.
Sommes-nous aujourd’hui en mesure de restaurer un régiment de vrais footballeurs, ou serons-nous coupables de nous battre à l’avenir avec une armée, ou sans le football ? En jouant sur un terrain, ou en se situant devant les casernes, sommes-nous capables de nous trouver devant la porte dorée des Olympiques, de Montherlant ? Ou ne savons-nous pas ce qui est derrière tout cela. Nous sommes les mercenaires des idéaux d’outre-tombe, qui tentent de planter les piliers d’une nouvelle gloire. Gagnons ensemble d’être pilotés par une même idée, et essayons de jouer sur le même terrain d’entente. Laissons jouer nos enfants, et tous les enfants du monde !
Sur la même place, que le jeu soit glorieux, que la terre soit vierge, et que les grains de poussière soient abattus par le soleil, nous nous relèverons pour accueillir la première clarté du jour, celle de l’enfance dorée du Valais.
Si je dois organiser le match, un 18 juin 1815, je considère Waterloo comme référence, c’est l’équipe adverse qui fait partie de la bataille d’une seule vie. Réunissons tous les Valaisans au stade de Tourbillon, et tentons notre expérience de leur raconter cette fameuse bataille de soldats, sans qui le sacrifice d’une seule gloire n’aurait jamais fini de se retourner vers l’armure, dont tous les valaisans ont un jour du devoir porter.
Je ne menace personne, une guerre est une guerre, un match est un match. La menace existe partout ! La victoire, c’est pour toujours, on combine les intérêts des joueurs, ou le portemonnaie du club, ou on croise les fers, et on roule les boulets de canon ! Il y a toujours quelqu’un qui frappe à la porte, sauf que cette fois-ci, ce n’est pas la porte dorée. Waterloo, c’est un fondu avec les bronzes des canons pris aux Français. Le 18 Juin 1815, Napoléon Ier y fut défait par les Anglais de Wellington. L’issue fatale de cette bataille ne nous intéresse pas, mais pour l’effet retour, le match est dans notre bergerie. Prenons exemple ! Pour se battre, il faut toujours être le meilleur.
La défaite provoque toujours un sentiment de chevalerie. Il faut être armé jusqu’aux dents. A la tête de l’équipe, il faut un cavalier, une sorte de héros gracié par la gloire. A la défense de l’équipe, il faut une cause, qui grave les pertes à l’ennemi. Finalement, au milieu du terrain, il faut un homme. Le Napoléon historique de la région n’est pas celui à qui l’on pense. Il faut engager les héritiers de nos projets. Il faut monter des équipes pour jouer contre les ancêtres, et entre deux, il faut placer un vrai ballon. L’important n’est pas de le toucher, mais de le donner.
Un jour, l’équipe est décimée, et recule en ordre, cela s’appelle la mort d’un homme, la destruction d’une armée. L’idéal est de reconnaître une équipe, et un homme de terrain. Et de se dire, j’existe, ou que je lui laisse l’état d’une situation majeure à diriger, et à rêver à la voie splendide dans le paysage du Valais.
Ne laisse à l’inspiration, que ce que tu juges en toi se délaisser dans la profondeur de la voie !